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Cécile Penot de Boston Accueil : conseils pratiques pour s’y installer

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Êtes-vous prêt à découvrir les secrets d’une intégration réussie à l’étranger ? Dans cet épisode captivant de 10 minutes, le podcast des Français dans le monde réalisé en partenariat avec la FIAFE, Gauthier Seys s’entretient avec Cécile Penot, présidente de Boston Accueil, une association dédiée à l’accompagnement des Français expatriés dans la magnifique ville de Boston. Avec 17 ans d’expérience en tant qu’expatriée, Cécile partage son parcours inspirant, ses défis et ses joies, offrant un aperçu précieux de la vie d’expatriée.

La mobilité internationale peut être un voyage semé d’embûches, mais Cécile nous rappelle l’importance de s’entourer d’une communauté de compatriotes pour naviguer dans cette nouvelle réalité. Elle aborde le choc culturel, notamment en ce qui concerne l’alimentation et le rythme de vie très différent de celui auquel elle était habituée en France. Grâce à son expérience, elle fournit des conseils pratiques aux nouveaux arrivants sur où trouver des produits français authentiques et comment se déplacer dans la ville. Ces conseils sur l’expatriation sont essentiels pour tous ceux qui envisagent de vivre à l’étranger, que ce soit pour étudier, travailler ou profiter d’une retraite à l’étranger.

Cécile évoque également les changements récents au sein de la communauté française à Boston, notamment l’augmentation du coût de la vie et l’évolution des profils d’expatriés. Ces informations sont cruciales pour quiconque s’intéresse à la vie d’expatrié, car elles mettent en lumière les réalités contemporaines de la vie à l’étranger. En fin de compte, elle encourage tous les Français à rejoindre Boston Accueil pour bénéficier d’un réseau de soutien et de conseils, facilitant ainsi leur intégration dans cette ville dynamique.

Ne manquez pas cette interview passionnante qui offre un regard unique sur la vie des Français dans le monde et la richesse des ressources pour expatriés. Que vous soyez déjà installé à Boston ou que vous envisagiez un retour en France, cet épisode de 10 minutes, le podcast des Français dans le monde est une source d’inspiration et de conseils pratiques pour réussir votre expatriation. Rejoignez-nous pour explorer les défis et les joies de la vie à l’étranger et découvrir comment maintenir un lien culturel fort, même loin de chez soi.

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https://www.boston-accueil.org/

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Podcast n°2369 (Décembre 2024) produit par Francaisdanslemonde.fr: Radios & podcasts pour les Francophones qui se préparent ou qui vivent la mobilité internationale. Appli mobile gratuite disponible pour Android & Apple, recherchez FRANCAIS DANS LE MONDE.

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Transcription de l’épisode :

Aucun orateur Vous allez plonger au cœur d’une nouvelle histoire inspirante.Aucun orateur Bienvenue dans 10 minutes,Aucun orateur le podcast des Français dans le monde.Aucun orateur Je suis Gauthier Saïs et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Cécile Penaud.Aucun orateur Nous partons à Boston et chez Boston Accueil.Aucun orateur 10 minutes,Aucun orateur le podcast des Français dans le monde. Cécile Penot françaisdanslemonde.fr Gauthier Seys Direction le berceau de l’Amérique. Nous sommes dans la Nouvelle-Angleterre. Il y a à peu près 11 000 Français inscrits, ça veut dire à peu près 20 000 en tout. Et nous allons échanger avec la présidente de Boston Accueil, faisant partie du réseau FIAF. Nous sommes partenaires. Bonjour Cécile. Cécile Penot Bonjour Gauthier. Gauthier Seys Merci de t’accueillir, on est chez toi, on est dans ton salon, on se voit pour cet échange, on a un peu discuté avant de se retrouver. Quand tu es arrivée il y a 17 ans à Boston, c’était pour deux années, qu’est-ce qui s’est passé ? Cécile Penot Je me le demande encore. Qu’est-ce qui s’est passé ? Effectivement on était là pour, comme beaucoup, le travail de mon conjoint, développer l’entreprise, la filiale de l’entreprise française qu’il avait. monté en France. Et puis, une chose en entraînant, on a dû prolonger 2, 3, 4 et puis après il a remis son entreprise. Donc, on est resté. Gauthier Seys Alors, côté parcours, tu es originaire de Paris, tu fais des études de droit et tu deviens avocate, tu bosses dans le droit du travail, tu crées ton cabinet avec plusieurs associés. Et puis un jour, ton conjoint qui a monté lui son entreprise, donc, à la possibilité de partir pour une expatriation. On ne va pas se cacher, Cécile, ça a été l’objet d’engueulades dans le couple. Cécile Penot Oui, absolument, je n’étais pas d’accord. Gauthier Seys Et comment il t’a convaincue alors ? Cécile Penot Parce que, limitée dans le temps, une opportunité de découvrir notre vie ailleurs, une ouverture pour les enfants, possibilité d’apprendre l’anglais de manière… meilleur que ce que nous, on a fait les parents. Alors, ce qui est complètement faux, parce qu’en deux ans, on ne devient pas bilingue en deux ans. Mais bon, il faut au moins 4-5 ans, je pense, même pour être enfant, pour vraiment avoir le bilinguisme. Gauthier Seys Alors, ils ont 5 et 9 ans quand vous arrivez. Ils vont au lycée français. Tu es dans la banlieue de Boston, du côté de Arlington. Boston, si tu peux me décrire un peu la ville. C’est beaucoup de banlieues justement, on ne vit pas forcément dans le centre. Cécile Penot Non, il y a un centre qui est donc centre administratif, financier, historique, je dirais c’est le centre historique de Boston, puisque c’est quand même une des villes qui est la plus européenne, je dirais, des Etats-Unis. On est à 6 heures d’avion, dans un sens 7 heures d’avion de Paris, donc on n’est pas loin de l’Europe, et il y a quand même une vie riche au niveau culturel. Gauthier Seys Alors ça, c’est les bons côtés. C’est vrai que les années vont passer. Tu vas d’ailleurs tout doucement rejoindre Boston Accueil et t’y impliquer, t’y investir de plus en plus. Quand on est Français expatriés, qu’on arrive là-bas, s’entourer de Français et avoir un accueil, c’est quand même hyper important. Cécile Penot Clairement, je pense que ça a sauvé beaucoup de familles, de couples, qu’il y ait cette intégration, cette possibilité d’avoir des amis. de faire des activités ou de découvrir la ville. Parce que nous, dans notre association, on propose des activités culturelles, donc visite de musée ou découverte de la ville. Et ça permet de s’intégrer et en même temps de ne pas perdre tous ses repères. Gauthier Seys Et paradoxalement, malgré que tu sois aux Etats-Unis, tes amis, c’est plutôt des amis français aujourd’hui ? Cécile Penot Oui, mes meilleurs amis, ce sont des amis français. Et la plupart au départ, ce sont les parents. des enfants que mes enfants fréquentent à l’école. Gauthier Seys Eh bien oui. Alors, tu laisses le droit en France. Petit à petit, tu vas finir par céder tes parts. D’ailleurs, tu vas faire du coaching pour te réinventer. Et aujourd’hui, plus rien à voir avec le droit. Puisque tu es dans le monde de la cuisine, tu donnes des cours de cuisine. C’est moins stressant que le droit. Cécile Penot Oui, c’est beaucoup moins stressant. Et puis, ça suivait une passion que j’avais depuis toujours, moi, de cuisiner. Et je n’avais pas du tout l’ambition d’ouvrir un restaurant ou même quelque chose de plus simple. Non, moi, ce que j’aime, c’est cuisiner et partager, donc apprendre, transmettre ce que je sais dans la bonne humeur et de manière très fluide. Gauthier Seys Et il y a quatre ans, tu deviens présidente de l’association. Alors là, une vraie implication, l’assaut, on va quand même le signaler. C’est aujourd’hui entre 150 et 200 familles. Il y a une vingtaine de bénévoles qu’on salue d’ailleurs au passage. Tu constates ces dernières années un peu moins de nouveaux arrivants. La vie est devenue très chère. On va moins facilement s’expatrier à Boston. Cécile Penot Oui, enfin, c’est vrai qu’il y avait vraiment une cohorte de gens qui étaient vraiment expatriés, envoyés par les entreprises qui, avec tous les avantages de l’expatriation, école payée, voiture, logement, c’est beaucoup moins le cas, parce que ça coûte très cher, la vie à Boston est chère. Donc, on a une population différente qui arrive maintenant. Et c’est vrai qu’à l’époque, on avait beaucoup de familles où il y avait un des conjoints qui ne travaillait pas. principalement la femme. Aujourd’hui, la vie à Boston, ils ne sont plus expatriés, il faut deux salaires et les jeunes, les plus jeunes qui arrivent, cherchent tous à travailler les deux conjoints. Gauthier Seys Et tu disais d’ailleurs, c’est presque plus facile aujourd’hui, avec toute la masse d’informations qu’on peut trouver en ligne, etc. Il y a 17 ans quand tu arrives, c’est un peu plus la jungle. Cécile Penot Oui, on n’a pas les smartphones. Il faut un tom-tom dans sa voiture pour circuler ou alors la carte. Oui, donc c’est moins facile. C’est un peu plus challengeant, mais c’est sympa aussi. Gauthier Seys Alors, la vie à Boston aujourd’hui, on est en 2024. Déjà, une première chose, c’est plutôt agréable. L’hiver est un peu frais, mais il fait beau. Cécile Penot Alors, il n’est pas frais, il est froid. Gauthier Seys Ah d’accord, c’est au-dessus de frais. Mais avec un ciel bleu. Cécile Penot Le ciel bleu, mais… À partir globalement de Thanksgiving, donc c’était cette semaine, enfin la semaine dernière, jusqu’à mars, avril, il fait froid. Et bon, en avril, ça commence à être moins froid, mais on ne connaît pas le printemps comme on va le connaître en Europe ou en France. Gauthier Seys Par contre, avec la voiture, c’est facile d’aller faire un petit séjour à la mer ou à la montagne, tout ça est plutôt à disposition. Cécile Penot Oui, c’est vrai que… Au printemps, au début de l’été ou l’été, ce serait facile d’aller à la mer. Vous êtes à une heure de toutes les plages au nord ou au sud de Boston, avec Cape Cod, avec la difficulté, c’est qu’on est aux États-Unis, donc toutes les plages sont quasiment privées. Donc, il faut aller, il faut jouer des coups pour aller sur les quelques plages publiques. Il faut connaître un petit peu, mais sinon, c’est très sympa. Gauthier Seys Cécile, je suis un nouvel arrivant. Je suis nouveau chez Boston Accueil. Ça va être quoi le premier conseil que tu vas me donner ? Cécile Penot Le premier conseil, peut-être… Je pense que le premier conseil quand on est français, c’est l’alimentation. Où trouver les aliments, les bons produits pour pouvoir se nourrir convenablement ? Parce qu’il y a quand même un choc culturel avec les États-Unis, c’est certain. Mais la nourriture est un vrai choc. Donc, ce serait peut-être le premier conseil. Et puis après, où aller se promener ? Donc, les belles plages. Où aller skier pour l’hiver ? Parce qu’on peut skier, il fait un peu froid, voire très froid. Voilà, c’est ce genre de conseil qu’on va donner. Puis après, évidemment, si les gens viennent vous voir, ils disent quel quartier habiter, quelle ville habiter, mais en fonction de critères qui sont propres à chacun. Gauthier Seys Alors, ça allait être ma prochaine question. Donc, du coup, tu peux me répondre. Il n’y a pas vraiment de quartier français ? Cécile Penot Non, il n’y a pas du tout de quartier français. Il y a des quartiers où il y a plus ou moins de français, c’est en fonction des écoles. Pour les gens qui sont en famille, il y a beaucoup de gens qui sont vers Arlington, Cambridge, parce qu’il y a l’école internationale de Boston. Il y a aussi une autre école qui est l’école française de Boston, pour les plus jeunes. Donc, à Cambridge, Arlington, dans tous ces coins, il y a pas mal de Français. Il y en a pas mal aussi vers Newton parce que les écoles sont très bonnes. C’est vraiment le point, c’est les écoles pour les familles. Gauthier Seys Alors, le rythme de vie et la vie sociale, ça diffère un peu avec la France. On se lève tôt. On peut se lever à 6 heures pour aller en salle de sport quand on est Américain. Cécile Penot Oui, quand on est Américain, on fait ça. On peut se lever, on arrive à peine à ouvrir un oeil et on voit nos voisins qui reviennent de la salle de sport. Je pense que la différence aussi, c’est le rythme de vie, les repas. Dans la plupart des familles, le déjeuner, chacun a ses activités à l’école, etc. Les enfants mangent très vite, ils ont 20 minutes pour déjeuner dans les écoles américaines, alors qu’en France, vous avez une heure et demie ou deux heures, je ne sais même plus. Et puis, il n’y a pas le concept vraiment du repas familial ou même en couple, peu importe, où on s’assoit à table, on a cuisiné. Et on discute autour du repas. Ça, c’est une grosse différence culturelle, je pense, avec la France. Gauthier Seys Mais du coup, avec les enfants, vous avez entretenu ce moment un peu frenchy d’être à table et d’échanger ? Cécile Penot Absolument, tous les dîners à table, nous on était quatre, donc à quatre autour de la table et du dîner, on échange sur la journée. C’est important. Gauthier Seys C’était quoi ton plat fétiche ? Ah, si maman elle a fait ce plat-là, c’est la bonne nouvelle du jour. Cécile Penot Je ne sais rien, vous savez, quand ils sont jeunes, un bon gratin de pâtes. Gauthier Seys Oui, c’est toujours efficace. Cécile Penot Quand ils sont plus grands, c’est plutôt de la blanquette de veau. Gauthier Seys C’est le repas du dimanche du coup. Cécile Penot Oui. en quelque sorte. Gauthier Seys Alors, on parlait de cette vie sociale. Pas facile de se faire des amitiés avec des Américains ? Cécile Penot Non, parce qu’on a un rythme de vie différent. Nous, on s’invite beaucoup, les Français, à dîner. Eux, ils le font peu. C’est plutôt la culture du barbecue. Donc, des événements plutôt informels. Nous, les dîners, ça peut être un peu trop formel pour eux. On les invite. Ils ne vont pas forcément nous rendre l’invitation. Ce n’est pas parce qu’ils ne nous trouvent pas sympas. c’est que ce n’est pas dans leur culture. Gauthier Seys Alors, si en tout cas vous débutez une aventure à Boston, on est tous d’accord, Madame la Présidente, qu’il faut directement venir rencontrer Boston Accueil, voire même quand on est déjà en France, vous contacter parce qu’il peut y avoir à ce moment-là déjà des bons conseils. Cécile Penot Oui, on a pas mal de gens qui nous contactent avant de venir ou même juste seulement à l’étape de projet. pour discuter effectivement des écoles, des lieux où habiter principalement. Gauthier Seys Merci beaucoup pour ce témoignage précieux. Vivre à Boston, c’est aussi s’inscrire à Boston Accueil. Merci d’avoir répondu à mes questions. Au plaisir de te retrouver. Si j’ai bien compris, en échangeant un peu avec toi, tu devrais bien faire une petite retraite en France dans quelques années. Cécile Penot Oui, peut-être, Gauthier, qu’on se retrouverait en France, effectivement. Gauthier Seys Et là, je te ferai un bon ragout du Nord. Cécile Penot D’accord. À bientôt. Merci beaucoup.
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La mobilité internationale peut être un voyage semé d’embûches, mais Cécile nous rappelle l’importance de s’entourer d’une communauté de compatriotes pour naviguer dans cette nouvelle réalité. Elle aborde le choc culturel, notamment en ce qui concerne l’alimentation et le rythme de vie très différent de celui auquel elle était habituée en France. Grâce à son expérience, elle fournit des conseils pratiques aux nouveaux arrivants sur où trouver des produits français authentiques et comment se déplacer dans la ville. Ces conseils sur l’expatriation sont essentiels pour tous ceux qui envisagent de vivre à l’étranger, que ce soit pour étudier, travailler ou profiter d’une retraite à l’étranger.

Cécile évoque également les changements récents au sein de la communauté française à Boston, notamment l’augmentation du coût de la vie et l’évolution des profils d’expatriés. Ces informations sont cruciales pour quiconque s’intéresse à la vie d’expatrié, car elles mettent en lumière les réalités contemporaines de la vie à l’étranger. En fin de compte, elle encourage tous les Français à rejoindre Boston Accueil pour bénéficier d’un réseau de soutien et de conseils, facilitant ainsi leur intégration dans cette ville dynamique.

Ne manquez pas cette interview passionnante qui offre un regard unique sur la vie des Français dans le monde et la richesse des ressources pour expatriés. Que vous soyez déjà installé à Boston ou que vous envisagiez un retour en France, cet épisode de 10 minutes, le podcast des Français dans le monde est une source d’inspiration et de conseils pratiques pour réussir votre expatriation. Rejoignez-nous pour explorer les défis et les joies de la vie à l’étranger et découvrir comment maintenir un lien culturel fort, même loin de chez soi.

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Aucun orateur Vous allez plonger au cœur d’une nouvelle histoire inspirante.Aucun orateur Bienvenue dans 10 minutes,Aucun orateur le podcast des Français dans le monde.Aucun orateur Je suis Gauthier Saïs et j’ai le plaisir de passer 10 minutes avec Cécile Penaud.Aucun orateur Nous partons à Boston et chez Boston Accueil.Aucun orateur 10 minutes,Aucun orateur le podcast des Français dans le monde. Cécile Penot françaisdanslemonde.fr Gauthier Seys Direction le berceau de l’Amérique. Nous sommes dans la Nouvelle-Angleterre. Il y a à peu près 11 000 Français inscrits, ça veut dire à peu près 20 000 en tout. Et nous allons échanger avec la présidente de Boston Accueil, faisant partie du réseau FIAF. Nous sommes partenaires. Bonjour Cécile. Cécile Penot Bonjour Gauthier. Gauthier Seys Merci de t’accueillir, on est chez toi, on est dans ton salon, on se voit pour cet échange, on a un peu discuté avant de se retrouver. Quand tu es arrivée il y a 17 ans à Boston, c’était pour deux années, qu’est-ce qui s’est passé ? Cécile Penot Je me le demande encore. Qu’est-ce qui s’est passé ? Effectivement on était là pour, comme beaucoup, le travail de mon conjoint, développer l’entreprise, la filiale de l’entreprise française qu’il avait. monté en France. Et puis, une chose en entraînant, on a dû prolonger 2, 3, 4 et puis après il a remis son entreprise. Donc, on est resté. Gauthier Seys Alors, côté parcours, tu es originaire de Paris, tu fais des études de droit et tu deviens avocate, tu bosses dans le droit du travail, tu crées ton cabinet avec plusieurs associés. Et puis un jour, ton conjoint qui a monté lui son entreprise, donc, à la possibilité de partir pour une expatriation. On ne va pas se cacher, Cécile, ça a été l’objet d’engueulades dans le couple. Cécile Penot Oui, absolument, je n’étais pas d’accord. Gauthier Seys Et comment il t’a convaincue alors ? Cécile Penot Parce que, limitée dans le temps, une opportunité de découvrir notre vie ailleurs, une ouverture pour les enfants, possibilité d’apprendre l’anglais de manière… meilleur que ce que nous, on a fait les parents. Alors, ce qui est complètement faux, parce qu’en deux ans, on ne devient pas bilingue en deux ans. Mais bon, il faut au moins 4-5 ans, je pense, même pour être enfant, pour vraiment avoir le bilinguisme. Gauthier Seys Alors, ils ont 5 et 9 ans quand vous arrivez. Ils vont au lycée français. Tu es dans la banlieue de Boston, du côté de Arlington. Boston, si tu peux me décrire un peu la ville. C’est beaucoup de banlieues justement, on ne vit pas forcément dans le centre. Cécile Penot Non, il y a un centre qui est donc centre administratif, financier, historique, je dirais c’est le centre historique de Boston, puisque c’est quand même une des villes qui est la plus européenne, je dirais, des Etats-Unis. On est à 6 heures d’avion, dans un sens 7 heures d’avion de Paris, donc on n’est pas loin de l’Europe, et il y a quand même une vie riche au niveau culturel. Gauthier Seys Alors ça, c’est les bons côtés. C’est vrai que les années vont passer. Tu vas d’ailleurs tout doucement rejoindre Boston Accueil et t’y impliquer, t’y investir de plus en plus. Quand on est Français expatriés, qu’on arrive là-bas, s’entourer de Français et avoir un accueil, c’est quand même hyper important. Cécile Penot Clairement, je pense que ça a sauvé beaucoup de familles, de couples, qu’il y ait cette intégration, cette possibilité d’avoir des amis. de faire des activités ou de découvrir la ville. Parce que nous, dans notre association, on propose des activités culturelles, donc visite de musée ou découverte de la ville. Et ça permet de s’intégrer et en même temps de ne pas perdre tous ses repères. Gauthier Seys Et paradoxalement, malgré que tu sois aux Etats-Unis, tes amis, c’est plutôt des amis français aujourd’hui ? Cécile Penot Oui, mes meilleurs amis, ce sont des amis français. Et la plupart au départ, ce sont les parents. des enfants que mes enfants fréquentent à l’école. Gauthier Seys Eh bien oui. Alors, tu laisses le droit en France. Petit à petit, tu vas finir par céder tes parts. D’ailleurs, tu vas faire du coaching pour te réinventer. Et aujourd’hui, plus rien à voir avec le droit. Puisque tu es dans le monde de la cuisine, tu donnes des cours de cuisine. C’est moins stressant que le droit. Cécile Penot Oui, c’est beaucoup moins stressant. Et puis, ça suivait une passion que j’avais depuis toujours, moi, de cuisiner. Et je n’avais pas du tout l’ambition d’ouvrir un restaurant ou même quelque chose de plus simple. Non, moi, ce que j’aime, c’est cuisiner et partager, donc apprendre, transmettre ce que je sais dans la bonne humeur et de manière très fluide. Gauthier Seys Et il y a quatre ans, tu deviens présidente de l’association. Alors là, une vraie implication, l’assaut, on va quand même le signaler. C’est aujourd’hui entre 150 et 200 familles. Il y a une vingtaine de bénévoles qu’on salue d’ailleurs au passage. Tu constates ces dernières années un peu moins de nouveaux arrivants. La vie est devenue très chère. On va moins facilement s’expatrier à Boston. Cécile Penot Oui, enfin, c’est vrai qu’il y avait vraiment une cohorte de gens qui étaient vraiment expatriés, envoyés par les entreprises qui, avec tous les avantages de l’expatriation, école payée, voiture, logement, c’est beaucoup moins le cas, parce que ça coûte très cher, la vie à Boston est chère. Donc, on a une population différente qui arrive maintenant. Et c’est vrai qu’à l’époque, on avait beaucoup de familles où il y avait un des conjoints qui ne travaillait pas. principalement la femme. Aujourd’hui, la vie à Boston, ils ne sont plus expatriés, il faut deux salaires et les jeunes, les plus jeunes qui arrivent, cherchent tous à travailler les deux conjoints. Gauthier Seys Et tu disais d’ailleurs, c’est presque plus facile aujourd’hui, avec toute la masse d’informations qu’on peut trouver en ligne, etc. Il y a 17 ans quand tu arrives, c’est un peu plus la jungle. Cécile Penot Oui, on n’a pas les smartphones. Il faut un tom-tom dans sa voiture pour circuler ou alors la carte. Oui, donc c’est moins facile. C’est un peu plus challengeant, mais c’est sympa aussi. Gauthier Seys Alors, la vie à Boston aujourd’hui, on est en 2024. Déjà, une première chose, c’est plutôt agréable. L’hiver est un peu frais, mais il fait beau. Cécile Penot Alors, il n’est pas frais, il est froid. Gauthier Seys Ah d’accord, c’est au-dessus de frais. Mais avec un ciel bleu. Cécile Penot Le ciel bleu, mais… À partir globalement de Thanksgiving, donc c’était cette semaine, enfin la semaine dernière, jusqu’à mars, avril, il fait froid. Et bon, en avril, ça commence à être moins froid, mais on ne connaît pas le printemps comme on va le connaître en Europe ou en France. Gauthier Seys Par contre, avec la voiture, c’est facile d’aller faire un petit séjour à la mer ou à la montagne, tout ça est plutôt à disposition. Cécile Penot Oui, c’est vrai que… Au printemps, au début de l’été ou l’été, ce serait facile d’aller à la mer. Vous êtes à une heure de toutes les plages au nord ou au sud de Boston, avec Cape Cod, avec la difficulté, c’est qu’on est aux États-Unis, donc toutes les plages sont quasiment privées. Donc, il faut aller, il faut jouer des coups pour aller sur les quelques plages publiques. Il faut connaître un petit peu, mais sinon, c’est très sympa. Gauthier Seys Cécile, je suis un nouvel arrivant. Je suis nouveau chez Boston Accueil. Ça va être quoi le premier conseil que tu vas me donner ? Cécile Penot Le premier conseil, peut-être… Je pense que le premier conseil quand on est français, c’est l’alimentation. Où trouver les aliments, les bons produits pour pouvoir se nourrir convenablement ? Parce qu’il y a quand même un choc culturel avec les États-Unis, c’est certain. Mais la nourriture est un vrai choc. Donc, ce serait peut-être le premier conseil. Et puis après, où aller se promener ? Donc, les belles plages. Où aller skier pour l’hiver ? Parce qu’on peut skier, il fait un peu froid, voire très froid. Voilà, c’est ce genre de conseil qu’on va donner. Puis après, évidemment, si les gens viennent vous voir, ils disent quel quartier habiter, quelle ville habiter, mais en fonction de critères qui sont propres à chacun. Gauthier Seys Alors, ça allait être ma prochaine question. Donc, du coup, tu peux me répondre. Il n’y a pas vraiment de quartier français ? Cécile Penot Non, il n’y a pas du tout de quartier français. Il y a des quartiers où il y a plus ou moins de français, c’est en fonction des écoles. Pour les gens qui sont en famille, il y a beaucoup de gens qui sont vers Arlington, Cambridge, parce qu’il y a l’école internationale de Boston. Il y a aussi une autre école qui est l’école française de Boston, pour les plus jeunes. Donc, à Cambridge, Arlington, dans tous ces coins, il y a pas mal de Français. Il y en a pas mal aussi vers Newton parce que les écoles sont très bonnes. C’est vraiment le point, c’est les écoles pour les familles. Gauthier Seys Alors, le rythme de vie et la vie sociale, ça diffère un peu avec la France. On se lève tôt. On peut se lever à 6 heures pour aller en salle de sport quand on est Américain. Cécile Penot Oui, quand on est Américain, on fait ça. On peut se lever, on arrive à peine à ouvrir un oeil et on voit nos voisins qui reviennent de la salle de sport. Je pense que la différence aussi, c’est le rythme de vie, les repas. Dans la plupart des familles, le déjeuner, chacun a ses activités à l’école, etc. Les enfants mangent très vite, ils ont 20 minutes pour déjeuner dans les écoles américaines, alors qu’en France, vous avez une heure et demie ou deux heures, je ne sais même plus. Et puis, il n’y a pas le concept vraiment du repas familial ou même en couple, peu importe, où on s’assoit à table, on a cuisiné. Et on discute autour du repas. Ça, c’est une grosse différence culturelle, je pense, avec la France. Gauthier Seys Mais du coup, avec les enfants, vous avez entretenu ce moment un peu frenchy d’être à table et d’échanger ? Cécile Penot Absolument, tous les dîners à table, nous on était quatre, donc à quatre autour de la table et du dîner, on échange sur la journée. C’est important. Gauthier Seys C’était quoi ton plat fétiche ? Ah, si maman elle a fait ce plat-là, c’est la bonne nouvelle du jour. Cécile Penot Je ne sais rien, vous savez, quand ils sont jeunes, un bon gratin de pâtes. Gauthier Seys Oui, c’est toujours efficace. Cécile Penot Quand ils sont plus grands, c’est plutôt de la blanquette de veau. Gauthier Seys C’est le repas du dimanche du coup. Cécile Penot Oui. en quelque sorte. Gauthier Seys Alors, on parlait de cette vie sociale. Pas facile de se faire des amitiés avec des Américains ? Cécile Penot Non, parce qu’on a un rythme de vie différent. Nous, on s’invite beaucoup, les Français, à dîner. Eux, ils le font peu. C’est plutôt la culture du barbecue. Donc, des événements plutôt informels. Nous, les dîners, ça peut être un peu trop formel pour eux. On les invite. Ils ne vont pas forcément nous rendre l’invitation. Ce n’est pas parce qu’ils ne nous trouvent pas sympas. c’est que ce n’est pas dans leur culture. Gauthier Seys Alors, si en tout cas vous débutez une aventure à Boston, on est tous d’accord, Madame la Présidente, qu’il faut directement venir rencontrer Boston Accueil, voire même quand on est déjà en France, vous contacter parce qu’il peut y avoir à ce moment-là déjà des bons conseils. Cécile Penot Oui, on a pas mal de gens qui nous contactent avant de venir ou même juste seulement à l’étape de projet. pour discuter effectivement des écoles, des lieux où habiter principalement. Gauthier Seys Merci beaucoup pour ce témoignage précieux. Vivre à Boston, c’est aussi s’inscrire à Boston Accueil. Merci d’avoir répondu à mes questions. Au plaisir de te retrouver. Si j’ai bien compris, en échangeant un peu avec toi, tu devrais bien faire une petite retraite en France dans quelques années. Cécile Penot Oui, peut-être, Gauthier, qu’on se retrouverait en France, effectivement. Gauthier Seys Et là, je te ferai un bon ragout du Nord. Cécile Penot D’accord. À bientôt. Merci beaucoup.
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