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The “Know What You See” podcast delves into the ways our fundamental need to connect with others profoundly shapes our experience of life. On each episode, through conversations with experts and people just trying to make sense of it all, Brian Lowery takes a journey of exploration—answering and raising questions to deepen our understanding of and appreciation for the often surprising, sometimes perplexing, and now and then transcendent lives we create together.
Chronique des matières premières
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Céréales, minerais ou pétrole, les ressources naturelles sont au cœur de l’économie. Chaque jour, la chronique des matières premières décrypte les tendances de ces marchés souvent méconnus.
39 episódios
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Céréales, minerais ou pétrole, les ressources naturelles sont au cœur de l’économie. Chaque jour, la chronique des matières premières décrypte les tendances de ces marchés souvent méconnus.
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Kaikki jaksot
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1 Europe-Nigeria, l'axe du blé se renforce mais jusqu'à quand? 1:50
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D'année en année, le Nigeria importe de plus en plus de blé d'Europe. Plus de trois millions et demi de tonnes, sur la dernière campagne (2023/2024). Ces échanges commerciaux illustrent la difficulté du géant d'Afrique à produire plus de céréales alors que sa consommation de pain a explosé. Depuis cinq ans, les volumes de blé européen exportés vers le Nigeria ne font qu'augmenter. Plus de la moitié du blé importé l'année dernière dans le pays venait d'Europe -Lituanie, Pologne, Estonie selon des données compilées par FranceAgriMer. Cet axe du blé Europe-Nigeria confirme que l'Afrique subsaharienne est un débouché de plus en plus prometteur pour les grains cultivés en Europe, comme le relève Sebastien Abis, chercheur associé à l’Iris, directeur du club Demeter et auteur de Géopolitique du Blé aux éditions Armand Colin. Ce partenariat commercial est rendu possible par un décalage abyssal entre la consommation nigériane de blé et la production locale. Le géant d'Afrique subsaharienne ne produit qu'1 à 2% de ses besoins. « Et même si la production devait doubler ou tripler , cela ne suffirait pas », constate l'expert en alimentation. Explosion de la consommation et de la démographie Car les Nigérians ne sont pas seulement les plus nombreux du continent, ils sont aussi devenus de gros mangeurs de blé. Et ce depuis les années 1970-1980. De 6 kg par habitant en 1974, la consommation est passée à 22 kg/habitant en 1985, un niveau qui a peu évolué depuis. La très forte croissance démographique pendant cette même période a fait le reste : en à peine plus de dix ans, la consommation de blé au Nigeria a augmenté de près de 400% comme le précise Jérémy Denieulle , doctorant en géopolitique. Un boom lié notamment à l'arrivée massive de devises au moment du boom pétrolier et à l'urbanisation rapide qui a entrainé des changements d'habitudes alimentaires. Une production locale qui ne décolle pas assez vite Pour nourrir sa population, l'État a fait la promotion des céréales importées, moins chères, avant finalement de les interdire pour tenter de redresser l'agriculture locale, une mesure inefficace qui a finalement été levée, rapporte l'expert dans une étude. Le problème, c'est qu'entre temps, l'industrie minotière s'est structurée près du port de Lagos, au plus près des importations, mais à 1 000 km du nord, où pousse le blé. L'éloignement entre les champs et les usines de fabrication de farine est encore aujourd'hui un vrai frein au développement de la culture, même si, dans l'absolu, les tensions de ces dernières années sur le marché des céréales, sont une incitation pour le Nigeria et d'autres grands importateurs, à renforcer leurs stratégies d'autosuffisances agricoles, relève une étude publiée par le cabinet Global Sovereign Advisory. Quelle place pour le blé russe demain au Nigeria ? En attendant de produire un peu plus sur son sol, le Nigeria , appelé à être en 2050 le troisième pays le plus peuplé du monde derrière l'Inde et la Chine, reste donc dépendant de ses fournisseurs étrangers. Si les besoins du Nigeria ont profité ces dernières années à l'Europe, rien n'est jamais acquis. La Russie , puissance mondiale du blé, ne peut que convoiter le marché nigérian, même si elle s'est jusque-là concentrée sur les marchés du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, Égypte et Algérie notamment. À l'Europe d'imaginer de nouveaux schémas commerciaux, résume Sébastien Abis, si elle veut encore, demain, pouvoir exporter les deux tiers de sa production en Afrique.…
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1 L'Europe consomme moins de gaz naturel liquéfié mais en achète plus à la Russie 1:51
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L’objectif du plan « REPowerEU » de la Commission européenne est de ne plus dépendre des combustibles fossiles russes (charbon, pétrole, gaz) d’ici à 2027. Mais il y a encore du travail. Les importations européennes de gaz naturel liquéfié (GNL) russe ont augmenté de près de 20% l’année dernière. C’est une situation presque paradoxale : la consommation européenne de gaz naturel liquéfié a chuté l’année dernière de 16%, pour atteindre son plus bas niveau depuis 2021. La part du GNL dans la demande globale de gaz des Européens a aussi baissé, selon une étude de l’Institut pour l’économie de l’énergie et l’analyse financière (Ieefa). Mais les vingt-sept pays membres de l’UE ont continué à se fournir en Russie et y ont même acheté presque 20% de GNL russe en plus. Ce qui veut dire que l’UE a dépensé 6,3 milliards d’euros en GNL russe l’année dernière, entre janvier et novembre 2024, période de calcul prise en compte par Ana Maria Jaller-Makarewicz, analyste en chef énergie-Europe au sein de l'Ieefa. À lire aussi Énergies: le boom du gaz naturel liquéfié, une autre bombe climatique, selon le rapport d'une ONG La France et l’Espagne, les deux premiers importateurs Ces volumes sont entrés en Europe essentiellement via les terminaux portuaires espagnols, belges et français. Près d’un tiers sont passés par le terminal de Dunkerque. C’est donc la France qui a importé l’année dernière le plus gros volume de GNL russe, avec une augmentation de 81% par rapport à 2023. Mais ce chiffre serait trompeur, selon une étude menée par plusieurs organisations — Bond Beter Leefmilieu, Urgewald, DUH et Razom We Stand . La France serait surtout une porte d’entrée, au service de l’Allemagne, un pays qui a banni l’importation de GNL courant 2024, mais qui aurait reçu une partie des volumes importés par la France et la Belgique, grâce à une interconnexion qui permet d’acheminer le gaz facilement. Blanchiment au profit de l’Allemagne Derrière ces importations figurerait une société allemande, Sefe, qui aurait acheté 58 cargaisons de GNL l’année dernière à un fournisseur russe bien identifié — Novatek. Le transit via d’autres pays aurait permis à l’Allemagne de blanchir en quelque sorte ces achats russes. C’est ce que dénoncent les auteurs de cette dernière étude qui parlent de « mascarade » qui alimente l’économie russe et indirectement la guerre. De fait, le manque de données sur le pays d’origine et le pays destinataire d’une cargaison empêche de savoir précisément combien chaque État européen importe et permet à chacun de décliner sa responsabilité. À ce stade, l’UE n’a pris aucune sanction sur le gaz naturel ni sur le GNL russe, seulement des mesures contre le transbordement de gaz naturel liquéfié russe dans les ports européens, une interdiction prise en juin qui devrait entrer en vigueur au mois de mars prochain. À lire aussi Le GNL russe ne pourra plus être transbordé dans les ports européens…
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1 L'autre signe de la crise du cacao, la chute des stocks de New York et Londres 1:42
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Curtido1:42
On savait que les stocks mondiaux de cacao étaient tombés à moins de trois mois de consommation. Aujourd’hui, on apprend qu’une partie de ces stocks, ceux détenus dans les entrepôts rattachés à la Bourse de New York et de Londres, sont particulièrement bas. Le signe d’une tension toujours très forte dans le secteur. Dans les entrepôts européens rattachés à la Bourse de Londres, les stocks avoisinent 21 000 tonnes de fèves contre 100 000 tonnes il y a un an, selon le Financial Times . La baisse est aussi impressionnante dans les entrepôts portuaires affiliés à la Bourse de New York. On parle de niveaux au plus bas depuis dix ans au moins, selon les données compilées par l’Organisation internationale du cacao (Icco). Ces stocks boursiers ne représentent environ qu’un dixième de ceux qui sont disséminés sur la planète, mais ils jouent un rôle tampon crucial sur le marché. Des stocks de sécurité Ces réserves de fèves sont alimentées par les exportateurs ou les traders qui vendent du cacao sur les marchés à terme, c'est-à-dire des volumes qui doivent en théorie être livrés dans trois, six ou neuf mois, dont le prix a été fixé à l’avance, et qui finalement ne trouvent pas de client. Les fèves invendues sont alors livrées dans ces entrepôts certifiés qui jouent le rôle de magasin de sécurité : les acheteurs, qu’ils soient traders, industriels ou chocolatiers, peuvent y acheter des fèves en cas de besoin imprévu. L’avantage, c'est que ce cacao est déjà dans les pays où il est transformé et consommé, donc tout de suite disponible, et à un prix intéressant, plus intéressant en tout cas que celui proposé en ce moment dans les pays producteurs, où la compétition est devenue permanente entre les grands broyeurs de fèves qui cherchent à s’approvisionner. À lire aussi Des alternatives au cacao pour répondre aux craintes d'approvisionnement Un marché de plus en plus étroit Ce n’est pas pour rien que le géant américain Hershey's avait tenté d’acheter il y a plusieurs semaines 90 000 tonnes de cacao à la Bourse de New York, sans chercher à se fournir à la source, en Côte d’Ivoire ou au Ghana , par exemple. Une demande refusée en raison des volumes demandés, mais qui a eu le mérite de mettre en lumière les besoins des industriels. La baisse des stocks des Bourses de Londres et de New York confirme aujourd’hui la tension qui existe sur le marché où « tout le cacao est utilisé », résume le représentant d’une multinationale. Et surtout, cette baisse entraîne une insécurité plus forte pour tous les acheteurs : ils n’ont plus cette alternative pour s’approvisionner et combler un éventuel défaut de livraison. Cette insécurité se traduit dans les prix du cacao qui sont toujours très élevés. À lire aussi Les stocks mondiaux de cacao inférieurs à trois mois de consommation…
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1 Les prix de l'huile de palme soutenus par un secteur en pleine transition 1:50
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Tous les marqueurs de l'huile de palme sont à la baisse en Malaisie, le deuxième producteur mondial : baisse de la production, baisse des stocks, et baisse des exportations. Cette tension tire les prix vers le haut et fait l'affaire des autres huiles sur le marché. C'est un indicateur qui dit souvent beaucoup, les stocks d'huile de palme en Malaisie ont baissé pour le quatrième mois consécutif. En janvier, ils sont tombés à un plus bas depuis 2021 et ce n'est pas la production actuelle qui va relever les niveaux : elle a baissé de 17 % le mois dernier. La récolte est toujours plus faible à cette période de l'année, mais la baisse s'est accentuée en raison des pluies torrentielles de ces derniers mois qui ont touché d'importantes zones de culture et ont empêché les travailleurs d'accéder aux plantations. À ces événements climatiques s'ajoute une baisse plus structurelle de la production faute de renouvellement assez rapide des plantations, explique Nicolas Turnbull, entrepreneur en agriculture tropicale. En Asie du Sud-Est, 3 millions d'hectares au moins ont plus de 25 ans. Des arbres trop vieux, « ça veut dire des arbres qui ont passé leur pic de production et dont la taille rend la récolte compliquée », ajoute l'expert. À lire aussi Pourquoi les cours de l'huile de palme ont-ils bondi en Asie? + 9% en deux semaines à la Bourse de Kuala Lumpur Ce cocktail stocks et production en baisse, tire les prix à la hausse : les contrats d'achat d'huile de palme malaisienne, pour une livraison au mois d'avril, ont grimpé de près de 9 % en deux semaines à la Bourse de Kuala Lumpur. Ils sont entretenus également par l'augmentation de la consommation liée au Nouvel An chinois, et celle qui est attendue avec l'arrivée du ramadan, à la fin du mois. L'autre facteur qui va probablement encore peser sur la durée, c'est la nouvelle stratégie du numéro 1 mondial, l' Indonésie , qui prévoit de réserver plus de volumes à son secteur énergétique. Le pays mise désormais sur le B40, un biodiesel qui, depuis le 1ᵉʳ janvier, doit comprendre 40 % de biocarburant à base d'huile de palme, contre 35% jusque-là. C'est énorme dans l'absolu, et 5 % de plus, cela représente presque 2 millions de tonnes d'huile de palme qui ne sont plus mises sur le marché. À écouter dans C'est pas du vent Huile de palme, les ravages continuent Acheter pour se prémunir d'une hausse « Ce ne sont pas les volumes de production que l'on regarde, mais la demande qui a changé », assure Antoine de Gasquet président de Baillon-Intercor société de négoce spécialisée dans le marché des huiles. Et dans cette perspective d'augmentation de la demande domestique dans plusieurs pays asiatiques, les traders se seraient mis à acheter plus de contrats à terme, dans l'espoir de se prémunir d'une hausse qui pourrait durer. Une pratique qui alimente un peu plus la tension. Indirectement, les autres huiles en profitent. Cela fait déjà plusieurs mois que l'huile de palme, réputée très bon marché, est devenue plus chère que l'huile de soja aux États-Unis rappelle Antoine de Gasquet. En Europe, l'huile de palme raffinée est aussi plus chère que l'huile de colza raffinée. « Nous vivons une situation assez inhabituelle sur le marché », résume un de nos interlocuteurs. À lire aussi L'huile de palme est devenue moins chère sur le marché que celle de soja…
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1 Les producteurs européens de vins et spiritueux inquiets face à la bataille des taxes 1:54
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Curtido1:54
Des tensions géopolitiques et la perspective d'une guerre commerciale entre les États-Unis, l'Union européenne et la Chine chahutent les marchés des vins et spiritueux. Le repli des exportations européennes atteste de cette tendance. S'il reste le troisième poste excédentaire de la balance commerciale de la France, après l'aérospatial et les cosmétiques, le secteur des vins et spiritueux voit ses ventes à l'étranger chuter pour la deuxième année consécutive, a indiqué Gabriel Picard, président de la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France, à l'occasion du salon Wine Paris, qui vient de s'achever. Les exportations de vins, champagnes, cognacs et autres alcools français ont totalisé 15,6 milliards d'euros en 2024, soit une baisse de 4% en valeur. Le marché américain attentiste Le premier marché à l'international des producteurs français, celui des États-Unis, retrouve lui des couleurs, avec une hausse des ventes de 5%. Mais ces bons résultats s'expliquent par l'anticipation de l'arrivée de Donald Trump au pouvoir. Les importateurs américains ont augmenté leurs commandes pour limiter l'impact du retour de possibles taxes douanières. L'Italie et l'Espagne, respectivement premier et troisième producteur de vins dans le monde, ont aussi profité de cette tendance. Cependant, ces deux pays sont en perte de vitesse sur ce marché, où ils craignent d'être remplacés par leurs concurrents argentins et chiliens. Pékin mène une enquête En Chine, l'environnement est aussi de plus en plus tendu. Le marché chinois n'est plus un eldorado pour les eaux-de-vie européennes en raison d'une enquête anti-dumping déclenchée par Pékin en 2024 . Qu'il s'agisse de la Chine ou des États-Unis, les perspectives s'assombrissent. La filière attend des dirigeants européens une prise de parole maîtrisée mais efficace. « Or, cela n'a pas toujours été le cas », selon Gabriel Picard. Carlos Martín, responsable économique du gouvernement de la Castille-et-León, en Espagne, partage cette opinion : « On ne peut pas rogner sur nos marges éternellement . » À lire aussi Commerce mondial: Pékin a le cognac, l'armagnac et les brandys européens dans son viseur L'unité européenne dans l'étau des taxes Les menaces douanières, qu'elles viennent de Washington ou de Pékin, pourraient également créer des points de discorde entre les Européens, alerte l'économiste Philippe Dessertine. Selon lui, les politiques trumpiste et chinoise sont de nature à alimenter les tensions entre les États membres de l'Union européenne, les intérêts pouvant différer en fonction des secteurs de l'économie qui sont taxés. À lire aussi La production mondiale de vin au plus bas en 2024, conséquence du dérèglement climatique…
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1 Les taxes Trump font grimper les prix de plusieurs métaux par anticipation 1:41
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L'annonce de la mise en place de nouvelles taxes douanières américaines de 25% sur les importations d'acier et d'aluminium, et peut-être demain sur le cuivre, a un effet sur les prix, avant même leur entrée en vigueur. L'inquiétude des industriels et l'anticipation des traders suffisent à faire réagir les marchés. Les marchés des matières premières sont des marchés d'anticipation, comme le rappelle Yves Jegourel, professeur titulaire de la chaire Économie des matières premières et transitions durables au Conservatoire National des Arts et Métiers. Et ce qui se passe en ce moment en est la parfaite illustration. Réactions à la hausse ou à la baisse, selon la région du monde ; les taxes promises par Donald Trump se font déjà sentir. Là où elles font le plus mal, c'est aux États-Unis : les traders craignent une augmentation des prix et achètent un maximum de volumes d'acier et d'aluminium. Cette demande ne reflète pas un besoin réel, mais elle a le même effet haussier sur le marché américain. Les prix de l'aluminium ont augmenté de 3% pour atteindre un plus haut depuis mai 2022. Au total, depuis l'élection de Donald Trump , les prix de l'aluminium ont bondi de 60%. À lire aussi Industrie: l'acier européen en pleine crise Prime américaine sur le cuivre de 800 dollars la tonne C'est le cas aussi pour le cuivre, qui n'est pas encore visé par les nouveaux tarifs douaniers, mais qui pourrait l'être. Le prix des contrats à terme sur le métal rouge aux États-Unis, fixé à New York, s'est envolé avec une surcote de 800 dollars la tonne par rapport au prix de référence fixé par la Bourse aux métaux de Londres (LME). Cette majoration payée donc par les acheteurs américains a doublé en une semaine et atteint un plus haut depuis 2020, selon le Financial Times . À Londres, au contraire, les prix du cuivre ont légèrement reculé. Peut-être là par anticipation d'un recul de la demande aux États-Unis, et donc d'une offre plus importante sur le marché mondial, quand les taxes entreront en vigueur. L'aluminium, mais aussi le zinc, le nickel, le plomb et l'étain ont vu leur prix également se replier en Europe. À lire aussi Cuivre: déficit à l'horizon 2030? L'incertitude pousse les prix de l'or L'autre métal emporté par la tourmente des taxes, c'est l'or, valeur refuge par excellence . Devant l'incertitude des répercussions que pourrait avoir la nouvelle politique commerciale américaine, l'or séduit de plus en plus d'investisseurs. Les prix du métal jaune n'ont jamais été si près de la barre symbolique des 3 000 dollars l'once. La menace de nouvelles taxes plane aussi sur l'amont de la chaîne, c'est-à-dire sur le secteur de l'extraction. Le patron du géant Anglo American a prévenu que l'effet inflationniste provoqué par ces nouvelles taxes s'observerait aussi sur les coûts de la production minière, et ce potentiellement pendant des années. Même si l'impact précis est encore difficile à déterminer, et sera variable selon les régions d'extraction concernées, une chose est sûre selon Duncan Wanblad, qui s'exprimait sur le sujet lors du Mining Indaba qui s'est ouvert le 9 février en Afrique du Sud : le monde minier « aurait pu se passer des déclarations de Donald Trump ». À lire aussi Les banques centrales d'Europe centrale et orientale sont les plus gros acheteurs d'or…
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1 Le froid qui persiste en Europe provoque une escalade des prix du gaz 1:45
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Cela fait deux ans que les prix du gaz n'ont pas atteint leur niveau actuel en Europe. Le froid sur le continent stimule la demande, qui fait fondre les stocks. Les stocks européens de gaz diminuent à grande vitesse. Ils sont passés sous la barre des 50% en moyenne, contre 67% l'année dernière à cette période. En France , aux Pays-Bas et en Croatie, ils sont inférieurs à 35%. Et cela ne devrait pas s'arranger, car les prévisions font état d'une demande qui sera plus forte ce mois-ci qu'en février 2024, en raison du froid qui s'est installé et qui persiste. Dans plusieurs pays du nord-ouest de l'Europe, des températures glaciales sont annoncées pour les prochains jours. Et pour ajouter de la demande, à un moment où elle est déjà très forte, l' Ukraine a augmenté depuis la semaine dernière ses importations de gaz de Pologne, de Slovaquie et de Hongrie, après des dommages sur ses capacités qui compliquent son approvisionnement. À lire aussi Le gaz naturel: un marché en plein essor La menace des tarifs douaniers américains Cette pression sur les stocks se fait ressentir sur les prix. Ils augmentent tous, que ce soient ceux du gaz, qui doit être livré dans le mois qui vient, ou celui des contrats, qui prévoient une livraison en 2026 et 2027. Les niveaux de prix risquent de mettre en difficulté les Européens qui vont devoir, tôt ou tard, acheter du gaz pour refaire leurs stocks à hauteur de 90% d'ici à l'hiver prochain. Le pire scénario serait que les tarifs douaniers américains s'ajoutent à l'effet de la météo et rendent les importations de gaz naturel liquéfié (GNL) plus chères : depuis deux hivers, l'Europe s'attelle à remplacer ses achats de GNL russe , et pour y arriver, l' Union européenne a augmenté ses importations de GNL des États-Unis, ce qui la rend plus dépendante de ses relations avec Donald Trump. À lire aussi Taïwan se dit «prête» à augmenter ses importations de gaz américain après les menaces de Trump Concurrence accrue entre acheteurs européens et asiatiques La situation est très compliquée cet hiver pour l'Europe, qui a perdu 5% de son approvisionnement en gaz russe depuis janvier, avec l'expiration de l'accord de transit qui permettait au gaz russe de passer par le gazoduc via l'Ukraine. Et l'Europe a aussi des concurrents. Les prévisions météo annoncent des vagues de froid dans certaines régions d'Asie dès la fin de la semaine, ce qui pourrait augmenter la rivalité entre acheteurs européens et asiatiques de GNL, et donc forcément les prix. À lire aussi Libye: «les soupçons de contrebande de pétrole libyen vers l'étranger ne sont un secret pour personne»…
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1 Le bismuth aussi frappé par les restrictions chinoises à l'exportation 1:46
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Curtido1:46
Pékin a dévoilé la semaine dernière une liste de métaux désormais soumis à des restrictions d'exportation. Parmi eux, le bismuth, utilisé dans l'industrie chimique et dans l'électronique. Un petit métal, qui sert aussi de pigment pour donner la couleur jaune des engins Caterpillar, et produit à 80% en Chine. Pour l'instant, la Chine s'en tient à des mesures de contrôle : les exportateurs doivent désormais obtenir une licence et spécifier à quel client ils vendent, et pour quel usage. Le robinet n'est donc pas fermé, mais le temps que les exportateurs chinois s'organisent, il pourrait y avoir une suspension des ventes pendant un ou deux mois, voire trois mois. « Dans les 100 prochains jours, il vaut mieux ne pas avoir besoin de bismuth », résume un expert. La Chine produit 80% des volumes, et pour en trouver, il faudra se tourner vers le deuxième et le troisième producteur, la Corée du Sud et le Laos , dont la production est minime par rapport à celle du géant asiatique, selon les données des services géologiques américains (USGS). À lire aussi Guerre commerciale Chine-États-Unis: le commerce de tungstène en sursis Pas d'alternatives aussi bon marché que le bismuth Aujourd'hui, à 12 dollars le kilo environ, le bismuth fait partie du club des métaux bon marché, ce qui veut dire que même si son prix augmente – et c'est déjà le cas depuis une semaine –, l'impact devrait être mineur pour les industriels selon Sian Morris, analyste principal pour les matériaux critiques chez Argus Media. Sauf si les industriels n'ont pas de stocks et doivent lui trouver un substitut, car rares sont les alternatives aussi peu onéreuses. Ceux qui vont pâtir d'une offre qui s'annonce plus serrée dans les prochains mois sont les industriels des secteurs de la pharmacie, de la cosmétique, mais aussi ceux qui utilisent le bismuth comme pigment jaune, ou dans des alliages pour remplacer le plomb. Les pays européens sont, avec les États-Unis (688 tonnes importées en 2024) les premiers importateurs de ce métal, et donc les plus à risques. L'Europe (873 tonnes importées en 2024) est peut-être encore plus exposée en raison de l'absence de stocks publics de sécurité. Un signal de plus pour constituer des stocks ? Ce n'est pas faute d'avoir tiré la sonnette d'alarme, disent aujourd'hui ceux qui militent pour la création de tels stocks tampons. Ces nouvelles restrictions chinoises doivent être prises comme un appel à sécuriser notre approvisionnement, insiste Vincent Donnen, patron de la Compagnie des métaux rares (CDMR), une société de conseil en investissement. Même pour des métaux qui sont utilisés en très faibles quantités comme le bismuth, quand la dépendance à la Chine atteint un tel niveau, il n'y a pas de plan B, explique-t-il. Le seul espoir pour l'Europe est qu'une fois que le ministère chinois du Commerce commencera à accorder des licences d'exportation, les exportations devraient reprendre, si on se fie aux précédentes restrictions imposées sur d'autres métaux. En revanche, il est peu probable que la Chine autorise la reprise des exportations vers les États-Unis , selon Argus Media. À lire aussi Les États-Unis devront se passer de gallium, germanium et antimoine chinois…
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1 La crise du marché du diamant pèse sur De Beers et sur Anglo American 1:39
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Les objectifs de production du diamantaire De Beers sont revus à la baisse pour 2025. Une annonce qui illustre la crise que connaît le marché du diamant, et qui pourrait faire baisser un peu plus la valeur du géant du diamant, dont Anglo American a dit vouloir se séparer. Les vents ne soufflent décidément pas dans la bonne direction pour De Beers. Anglo American a déprécié sa valeur de 1,6 milliard de dollars il y a un an. Le groupe annonce maintenant une baisse de la production de sa filiale pour 2025 : 20 millions de carats contre 33 millions initialement projetés. Cette annonce n’envoie pas un bon signal quant à la valeur de De Beers, même si elle s’explique facilement : la baisse des ventes ces derniers mois a fait grossir les stocks du géant du diamant qui sont évalués à 2 milliards de dollars. Au vu de l’état de la demande, personne n’est donc finalement très surpris qu’Anglo American ait décidé de ne pas creuser plus qu’il ne fallait. À lire aussi Anglo American veut recentrer son activité sur le cuivre et le minerai de fer Le très haut de gamme se maintient La consommation est certes en train de remonter pour certaines catégories de diamant, notamment les plus grosses pierres, au-dessus de deux carats. Une remontée constatée aux États-Unis surtout et aussi en Inde , devenue le deuxième pays de consommation. Mais la perte de vitesse du marché chinois, rétrogradé au troisième rang des acheteurs, est préoccupante pour l’industrie. D’autant que rien n’indique que la Chine reviendra rapidement à ses niveaux d’achats d’avant pandémie, précise un expert de la filière. Le ralentissement chinois, ajouté à l’essor des diamants synthétiques, a alimenté la baisse des prix : les diamants bruts naturels ont chuté de 25 % sur les deux dernières années, et les pierres polies, elles, d’environ 25 à 30 %. Un poids pour Anglo American La morosité du secteur risque de compliquer les projets d’Anglo American qui disait vouloir se séparer de sa filiale diamant d'ici à la fin de l’année et qui sera peut-être amené à revoir son calendrier, pour ne pas vendre De Beers au rabais. La prochaine publication des résultats d’Anglo American dira de combien ont baissé les résultats du géant du diamant en 2024 et à combien est aujourd’hui évaluée l’entreprise. Les paris sont déjà ouverts chez les industriels. À lire aussi Le deuxième plus gros diamant au monde découvert au Botswana…
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1 La baisse des cours du riz ralentit considérablement les achats 1:36
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L’Inde est revenue sur le marché du riz, depuis mi-octobre, après des mois de restrictions à l’exportation. Cela s’est traduit par une baisse des prix, qui n’est probablement pas terminée. C’est en tout cas le pari des importateurs qui reculent leurs achats en ce début d’année, en espérant demain payer moins cher leurs sacs de riz. Les importateurs peuvent dormir tranquilles, il y aura du riz en abondance cette année et, sauf accident climatique majeur, du riz à bon prix. Ce prix est très fortement lié à la promesse de voir l’ Inde revenir à ses niveaux d’exportations historiques de 2022. Dès l’annonce mi-octobre de l’assouplissement des mesures d’exportation pour le riz indien, la baisse des prix a débuté. Ce mois de janvier, la tendance s’est amplifiée. « C ' est l’hécatombe », dit même un de nos interlocuteurs. L’hécatombe pour ceux qui vendent, mais plutôt une bonne nouvelle en revanche pour les consommateurs. La baisse est variable selon les origines, -15 % pour le riz vietnamien, -7 % pour le thaïlandais, -3 % pour le riz indien, elle est en moyenne, pour ce premier mois de l’année, de 7 %. Une telle variation mensuelle ne s’était pas produite depuis juillet 2021. À lire aussi Le retour de l'Inde sur le marché du riz fait chuter les prix Les prix de tous les types de riz ont baissé Depuis mi-octobre, les prix du riz blanc ont baissé d’un peu plus de 50 dollars la tonne et ceux du riz étuvé de 100 dollars la tonne. Les prix ne sont visiblement pas encore stabilisés, ce qui conforte les importateurs dans leur position attentiste, explique Patricio Mendez del Villar, économiste au Cirad, le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement , et éditeur de la note de conjoncture Osiriz. Les pays africains, qui ont relancé leurs achats dès que l’Inde est revenue massivement dans le jeu, ont mis le pied sur le frein dans l’espoir de voir les prix encore diminuer. La demande indonésienne est aussi en chute. Le pays pourrait n’importer qu’un million de tonnes cette année, contre plus de quatre l’année dernière. Les Philippines auront besoin d’acheter du riz dans les prochains mois, probablement autant qu’en 2024, mais le pays ne se précipite pas encore pour passer commande. Un marché bien approvisionné en 2025 « Tous les importateurs savent que l’offre globale en riz sera bonne, même si les origines changent », explique Patricio Mendez del Villar. Il y aura cette année sur le marché plus de riz indien — l’Inde prévoit d’exporter 22 millions de tonnes, soit 5 millions de tonnes de plus que l’année dernière — et moins de riz du Vietnam et de Thaïlande. Les deux pays ont profité du creux des exports indiens et ont connu une année 2024 en or. Les volumes qu’ils n’exporteront pas en 2025 seront stockés et participeront au maintien des prix bas. Les importateurs le savent et n’ont aucune raison de se précipiter. D’autant que sur le continent africain, l’approvisionnement est aussi assuré à cette période de l’année par le riz local. À écouter dans Un jour au village Au Sénégal, du riz fortifié pour les cantines scolaires en milieu rural…
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1 Le marché du coton sous l'influence des États-Unis et de la Chine 1:41
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La Chine, premier importateur mondial de coton, se fournit majoritairement aux États-Unis. Mais les tensions entre les deux pays pourraient rebattre les cartes et impacter les cours mondiaux. La Chine aura-t-elle encore une raison demain d'acheter du coton américain si la guerre commerciale fait rage avec les États-Unis ? La question est posée par Mambo Commodities, un négociant en coton, dans sa dernière note de marché datée du 3 février. Si l'empire du Milieu ne peut guère se reporter sur le coton du Xinjiang pour fabriquer fils et textiles destinés à l'Occident — l'origine est entachée de soupçons de travail forcé —, le pays a un autre fournisseur de choix, qui fait partie comme lui des Brics : le Brésil. Si la Chine achète moins de coton américain, l'impact ira bien au-delà des tensions bilatérales : le marché du coton a une référence, et une seule, le prix du coton américain. Or, si les États-Unis voient leurs exportations baisser, leur coton verra son prix aussi tiré vers le bas et entraînera dans sa chute tous les autres cotons du monde, qu'ils soient brésiliens, africains ou australiens. À lire aussi Le marché du coton entre forte volatilité et manque de visibilité Quelle surface cette année aux États-Unis ? Au cours actuel qui tourne autour de 66 cens la livre, le coton n'est déjà pas rémunérateur, à part peut-être seulement pour les Brésiliens qui ont des coûts de production très faibles. Par peur de voir les cours baisser un peu plus, les fermiers américains pourraient réagir et décider de planter moins cette année, au profit d'une autre culture. Les premières estimations des surfaces emblavées aux États-Unis seront connues fin février et donneront une idée de l'inquiétude qui règne dans les champs, outre-Atlantique. À lire aussi Les défis du coton africain face à l'explosion de la production brésilienne Des cours difficilement tenables en Afrique Les guerres tarifaires pourraient aggraver la « déprime » sur le marché du coton, selon les experts en matières premières du Cercle Cyclope, un marché déjà miné par une demande en déclin et l'explosion de la production au Brésil devenu le premier exportateur mondial, qui ambitionne de produire cette année 5 millions de tonnes de fibres de coton. Une nouvelle baisse des cours serait intenable pour les sociétés cotonnières africaines : elles achètent cette année le coton graine, qu'elles transforment en fibre, à un prix trop élevé par rapport au cours mondial de l'or blanc qui a perdu un tiers de sa valeur en un an. Le coton ouest-africain se vend, mais à un rythme toujours ralenti, qui pâtit aussi de la mauvaise santé économique de plusieurs filatures du Bangladesh, minées par les dettes. À lire aussi Une campagne difficile pour le coton africain plombé par ses coûts de revient…
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1 Pression européenne de plus en plus forte contre les engrais russe 1:43
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La Commission européenne étudie la mise en place de sanctions sur les engrais azotés russes. Une proposition de texte a été publiée le 28 janvier, et doit être maintenant examinée par le Parlement européen. C'est un exercice d'équilibriste pour l'Europe, tiraillée entre la pression exercée par les fabricants d'engrais qui réclament plus de tarifs douaniers et les agriculteurs qui eux profitent des prix bas proposés par la Russie. Les nouvelles sanctions européennes sur les engrais russes et biélorusses prévoient une augmentation graduelle des tarifs douaniers pour arriver, au bout de trois ans, à des taxes supérieures à 50%. Ce projet, qui doit encore être voté par le Parlement européen, a pour objectif de réduire la dépendance à la Russie dans le domaine vital de la sécurité alimentaire. Depuis le début de la guerre en Ukraine , les exportations russes d'Urée, de NPK ou de DAP vers l' Union européenne ont plus que doublé. Un jour sur sept désormais, les besoins en nutriments du secteur agricole français sont fournis par la Russie, selon l'Union des industries de la fertilisation (Unifa). Des coûts de production russes « imbattables » Pour les agriculteurs qui sont soumis aux cours du marché mondial pour vendre leurs grains, les prix pratiqués par les exportateurs russes et biélorusses sont précieux, car ultra-compétitifs, en raison de coûts de production imbattables. « L'Europe peut se fournir ailleurs, pour l'Urée, par exemple, il y a l' Égypte ou l' Algérie , mais le prix sera toujours plus élevé qu'en Russie », explique un négociant. La préparation de nouvelles sanctions n'est donc pas une bonne nouvelle pour les grandes filières agricoles de pays tels que la France , l' Allemagne , ou encore les Pays-Bas . C'est sans doute pour tenter de ménager les agriculteurs que les mesures proposées sont graduelles. La Pologne alerte sur les risques de dépendance Ces sanctions répondent en revanche à une demande des fabricants européens d'engrais tels que les géants Yara, Azoty ou encore Achema, qui souffrent des prix du gaz. Ces derniers ont été contraints, ces derniers mois, de réduire leur activité, comme le rappelle Unifa. Pour le groupe de pression Fertilizers Europe , le projet européen de nouvelles taxes doit être encore plus ambitieux. La Pologne , qui assure la présidence du Conseil de l'UE, a clairement pris position pour la mise en place de ces tarifs douaniers supplémentaires. Elle est directement concernée et dit vouloir arrêter l'afflux de produits qui « étranglent » son industrie nationale des engrais, « menacée d'effondrement », selon le vice-ministre des finances, cité par l'agence Bloomberg. À lire aussi Les engrais russes bon marché mettent en difficulté les producteurs européens…
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1 La Syrie peine à trouver de nouveaux fournisseurs de pétrole brut 1:53
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Curtido1:53
Les producteurs de pétrole ne se précipitent pas pour approvisionner la Syrie. Le premier appel d'offre publié par les nouvelles autorités n'a pas reçu de réponse. Un casse-tête pour le pays qui va devoir trouver d'autres solutions pour répondre à la demande en essence, gasoil et fuel. Pour ses besoins immédiats, la Syrie cherche à importer 4,2 millions de barils de pétrole brut ainsi que 100 000 tonnes de fuel et de diesel. Des volumes qu'elle va devoir se procurer auprès d'intermédiaires locaux, puisque les majors pétrolières ont boudé les derniers appels d'offres émis par Damas. Selon l'agence Reuters, certaines sources au sein de ces majors auraient avancé un manque de visibilité sur la levée des sanctions, notamment celles prises par l'Europe. L' Union européenne a ainsi déclaré lundi qu'une feuille de route pour alléger les sanctions contre la Syrie était prête, mais qu'elle prévoyait une approche graduelle et le maintien d'un cadre strict. Les majors pétrolières préfèrent attendre D'autres fournisseurs de pétrole auraient été dissuadés par les conditions financières : un paiement à crédit, assorti d'une obligation pour le vendeur de déposer une somme dans une banque syrienne allant de 200 à 500 000 dollars, selon les informations de Reuters. Cette « garantie de performance » permet à la Syrie de s'assurer qu'au dernier moment le pétrole qu'elle attend ne sera pas dérouté vers une autre destination. « La pratique est courante, explique le négociant Charles Thiémélé, directeur Afrique de la société de trading pétrolier et gazier BGN SA, et les montants demandés en dépôt n'ont rien d'exceptionnel. Ils peuvent être parfois beaucoup plus élevés dans certains pays ». Mais de fait, dans ce cas précis, la vente a été jugée trop risquée, ou assez intéressante, par les compagnies pétrolières. Plus aucune livraison d'Iran depuis novembre Ce désintérêt pourrait mettre en difficulté la Syrie, et compromettre sa volonté de redresser son tissu économique. Les besoins du pays en produits raffinés sont évalués entre 100 000 et 200 000 barils jour . Ils étaient largement couverts avant la guerre par une production de 400 000 barils jours de brut. Mais depuis le début du conflit en 2011, la production nationale s'est effondrée, et le pays est devenu dépendant de l' Iran pour son approvisionnement. Or plus aucune cargaison iranienne de brut n'est arrivée depuis novembre dernier, selon les données de suivi maritime du cabinet franco-belge Kpler. La Syrie doit donc à tout prix trouver de nouveaux fournisseurs. Le risque, pour le pays, est de se retrouver à sec, et de voir rapidement les prix grimper à la pompe, ce que cherche généralement à éviter un gouvernement nouvellement installé. À lire aussi La Turquie propose d'aider la Syrie à reconstruire son système énergétique sur fond d'enjeux stratégiques…
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1 La faible récolte française de blé peine à se vendre hors de l'UE 1:47
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La récolte française 2024 a été l'une des plus faibles de ces quarante dernières années. Et comme si cela ne suffisait pas, la céréale française peine à se vendre. Deux des gros acheteurs de blés de l'Hexagone, l'Algérie et la Chine, sont aux abonnés absents cette année. L'agenda des expéditions de blé, dans les ports français, est désespérément vide. Une preuve concrète de la lenteur avec laquelle la récolte s'exporte depuis le début de la campagne de commercialisation, en juillet dernier. Et pourtant, la France n'a cette année que 3,8 millions de tonnes à exporter, hors de l' Union européenne , soit 60 % de moins que d'ordinaire. Mais depuis juillet, le pays n'a pas réalisé la moitié de ses objectifs. Le premier grand absent, c'est l' Algérie , partenaire traditionnel avec lequel les relations diplomatiques sont en dents de scie. Depuis le mois d'août, à peine plus de 30 000 tonnes sont parties vers les côtes algériennes : une goutte d'eau par rapport aux 1,8 million de tonnes de l'année dernière. Une source du ministère français de l'Agriculture reconnaît que « l'Algérie est quasi fermée au blé français », car bien sûr le pays achète toujours des volumes de la céréale, mais il privilégie d'autres origines, telles que la Russie. « Le pays a mis un embargo sans le nommer », regrette un négociant français, qui n'arrive même plus à vendre aux algériens du blé d'une autre origine, preuve que son statut d'entreprise français est elle-même un facteur de blocage. Peu d'espoir de voir la Chine s'intéresser au blé français L'autre pays qui fait défaut, c'est la Chine , dont l'économie peine à redémarrer. Le pays n'a pas acheté un grain de blé français depuis l'ouverture de la campagne alors qu'il en avait importé 2,2 millions de tonnes l'année dernière. La maigre consolation pour les exportateurs de l'Hexagone, c'est que la Chine ne s'est pas tournée massivement vers d'autres origines, pour l'instant. Il n'est pas exclu en effet qu'elle décide de privilégier un blé de proximité, le blé australien dont la récolte touche à sa fin. Au-delà des freins économiques et politiques, le blé français pâtit cette année d'une moins bonne qualité qui impacte le travail des grains dans les moulins. Cela ne l'a pas empêché de se vendre au Maroc , devenu le premier client hors UE pour cette campagne, en Afrique subsaharienne ou encore en Thaïlande. Concurrence argentine Il reste aujourd'hui cinq mois à la France pour vendre un peu plus de deux millions de tonnes de blé. Certains espéraient que la baisse du quota d'exportation des grains russes sur la deuxième partie de la campagne – soit 11 millions de tonnes maximum entre le 15 février et fin juin – libèrerait des parts de marché pour la France, mais la concurrence s'annonce rude. « La nouvelle récolte d'Argentine est sur le marché à des prix très compétitifs, le Kazakhstan s'est aussi manifesté ces derniers jours pour annoncer une disponibilité de 4 millions de tonnes », précise Damien Vercambre du cabinet Inter-Courtage qui résume ainsi la situation : « Il y a du blé ailleurs, de bonne qualité et à des prix plus bas que le blé français ». À lire aussi Premier fournisseur mondial de blé, la Russie recadre ses exportations…
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1 Les importations européennes de bois de bouleau russe en plein essor 1:51
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Curtido1:51
Le commerce illégal de bois russe vers l’Europe est en plein essor depuis le début de la guerre en Ukraine, et ce, en dépit des sanctions européennes. Selon l’ONG britannique Earthsight, spécialisée dans les enquêtes sur la criminalité environnementale et sociale, l’équivalent de 20 camions remplis de bois de bouleau entreraient chaque jour sur le sol européen. Pendant neuf mois, l’ONG britanniqu e Earthsight a joué aux acheteurs de bois pour rencontrer traders et exportateurs et obtenir des preuves du commerce illégal de contreplaqué de bouleau. Ce bois est de plus en plus prisé en décoration intérieure, et c'est aussi le principal bois russe qui fait l'objet d'un blanchiment à grande échelle, selon la coordinatrice de l’enquête Tara Ganesh. Au terme de ses investigations, l' ONG a pu évaluer que, chaque jour, un volume de 700 m³ de bois de bouleau russe et biélorusse arrivait dans les ports et aux frontières de l’Union européenne. On parle d’une valeur de 1,5 milliard d’euros de contreplaqué de bouleau qui aurait franchi les frontières européennes, depuis l'entrée en vigueur des sanctions sur le bois russe en juillet 2022. Ces sanctions concernent notamment le bois russe, les meubles et les pâtes à papier. À lire aussi Chute des exportations de bois russe en 2022 Bois blanchi au Kazakhstan, en Chine, en Turquie Le bois expédié en Europe de l’Est, principalement en Pologne , mais aussi en Espagne, en Italie et au Portugal, est blanchi par des pays tiers : la Turquie, la Chine et le Kazakhstan essentiellement. Les exportations de contreplaqué depuis ces pays-là ont étonnamment bondi après l’entrée en vigueur des sanctions contre la Russie « et elles ne peuvent pas s’expliquer par une augmentation soudaine de la production locale » précise l’enquête. L'illustration parfaite est le Kazakhstan , qui n'exportait pas de contreplaqué de bouleau en Europe avant la date charnière des sanctions. Plusieurs acteurs de ce commerce ont été filmés ou enregistrés à leur insu et ont montré qu'ils avaient conscience d’enfreindre des sanctions. Du côté des clients, certains se disent persuadés que leur bois provient du Kazakhstan ou d’Ukraine, alors qu’ils s’approvisionnent auprès d’exportateurs qui ont admis, eux, sous couvert de confidentialité, faire du commerce illégal. Pour l’ONG, ces sociétés ont au minimum manqué de vigilance sur la probité de leur fournisseur. Et cela est encore plus problématique quand on sait qu'elles sont à la tête de gros marchés : on retrouve ainsi le premier fabricant mondial de murs d’escalade, ou encore un fournisseur de revêtement de sol pour les plus grandes chaînes d'hôtels de luxe. Un commerce qui profite à des proches du Kremlin En plus d'être théoriquement soumis aux sanctions de juillet 2022, ce bois ne devrait dans tous les cas pas rentrer dans l’UE en vertu de ce qu'on appelle le Règlement sur le bois de l’Union européenne , rappelle Alain Karsenty, expert de la filière au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD), règlement adopté en 2013 qui demande aux importateurs d’analyser les risques qu’ils prennent en alimentant un commerce illégal ou non conformes aux normes en vigueur. Ce règlement est lui-même souvent contourné, par des importateurs qui se contentent d’informations superficielles, les contrôles des autorités publiques étant très variables d’un pays à l’autre. Cette situation profite aujourd'hui à plusieurs grandes entreprises russes. L’une d’elles est dirigée par un oligarque, Alexei Mordashov, qui figure sur la liste des sanctions de l’UE. À lire aussi Les sanctions contre la Russie sont-elles vraiment efficaces? Plus de contrôle en 2026 ? À partir de 2026, le blanchiment de bois russe et biélorusse devrait être plus difficile, relève Alain Karsenty, car le Règlement européen contre la déforestation et la dégradation des forêts (RDUE) impose une traçabilité jusqu'à la parcelle, ce que ne demande pas l’actuel Règlement Bois. Mais cela ne signifie pas pour autant la fin de la fraude, du fait du manque de moyens mis à la disposition des administrations chargées du contrôle dans les États membres, voire de leur manque de volonté politique, relève l'expert qui regrette que l’UE n’accorde pas plus de place aux certifications indépendantes. À lire aussi L'Union européenne approuve un nouveau paquet de sanctions contre la Russie…
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