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À la Une: un appel pour soutenir les femmes afghanes
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Cet appel à soutenir les Afghanes est lancé par le journal le Soir. « Ne laissons pas les talibans effacer les femmes afghanes », s’exclame le quotidien belge. « Bannies de l’espace public, privées d’éducation, les Afghanes sont invisibilisées par le régime rétrograde des talibans, qui mettent ainsi en péril, l’avenir immédiat de leur pays », ajoute le Soir, qui s’indigne de voir les Afghanes « emmurées vivantes », « alors qu’un nouveau décret oblige à barricader toutes les fenêtres qui permettraient d’apercevoir des femmes chez elles. Une étape de plus dans une politique visant à leur effacement complet de la vie publique », déplore le journal. Quelles réactions de la part de la communauté internationale ? plusieurs pays ont mis en garde le régime des talibans contre un possible renvoi devant la Cour Internationale de Justice. « Autant d’initiatives salutaires », reconnaît le Soir, qui toutefois reste pessimiste, estimant que « pour les jeunes Afghanes, privées de leur avenir, le temps de la justice internationale risque d’être bien trop long. Les Iraniennes, elles, ont constaté que leurs droits n’ont fait que se détériorer au fil des décennies ». « Quant aux Syriennes », poursuit le Soir, « elles sont partagées entre espoir et inquiétude, elles retiennent leur souffle ».
À lire aussiAfghanistan: les talibans continuent de chasser les femmes de l'espace public
Niqab noir
Les femmes syriennes, dont la presse internationale tente de connaître l'état d’esprit, après la chute du régime de Damas. C’est ainsi que l’envoyée spéciale de Mediapart s’est rendue à Idlib, qui pendant sept ans a vécu sous le régime des islamistes de Hayat Tahrir al-Cham, désormais au pouvoir à Damas. La journaliste du site d’information français, Rachida El Azzouzi a rencontré une dizaine de jeunes filles, « au pied des escaliers de la faculté non-mixte de sciences de l’éducation ». Toutes portent « un niqab noir qui ne laisse apparaître que leurs yeux ». Des jeunes filles ravies de rencontrer une journaliste qui vient de Paris… « Oui, Paris la Tour Eiffel ! », s’exclament-elles. « Ici, on a tout ce qu’il faut pour être heureuse. Et surtout, nous sommes libres », affirme Zainab, âgée de 28 ans, qui exprime son « ras-le-bol » « d’entendre dans les médias occidentaux qu’Idlib serait une miniature de l’Afghanistan ». « On suit la charia, mais ce n’est pas Kaboul ici », dit-elle. « Je peux étudier, travailler, conduire, me maquiller. Je porte le niqab, mais personne ne m’y oblige, c’est mon choix, mon corps ». Toutefois, constate Mediapart, « dans l’espace public dominé par les hommes, la couleur qui l’emporte quand on croise une femme, demeure le noir du voile intégral. Tout en réduisant sa « rigidité » et en se transformant, Hayat Tahrir al-Cham, a maintenu sa radicalité idéologique salafiste ». « Dans les restaurants de la ville », précise Mediapart, « les femmes sont séparées des hommes, poussées derrière des rideaux, à l’abri des regards masculins ».
À lire aussiSyrie: dans le centre de Damas, manifestation pour la démocratie et les droits des femmes
Histoire et religion
Beaucoup d’interrogations donc, sur le nouveau pouvoir à Damas. Le quotidien italien la Republica, s’inquiète d’une « dérive religieuse ». « Les islamistes changent le contenu des manuels scolaires », assure la Republica, affirmant que « la défense de la patrie », devient ainsi « la défense d’Allah ». « La plupart des changements », ajoute le journal, « concernent la suppression des références à l’ère Assad, tant à Bachar qu’à son père, Hafez ». Mais ce n’est pas tout. Selon le quotidien italien, Nazir al Qadri, qui était auparavant « ministre de l’éducation dans l’administration d’Idlib », a également suggéré « d’éliminer l’étude de la théorie de l’évolution » (…) il aurait aussi demandé de « corriger une interprétation, à ses yeux erronée, d’un verset du coran mentionnant ceux qui ont mérité à la colère d’Allah, le traduisant par une référence aux chrétiens et aux juifs ». « L’ancien ministre », précise la Republica, « se défend en assurant qu’il ne s’agit que de propositions ». Mais sur sa page Facebook, nous dit le quotidien italien, « les commentaires du type : "qui vous a donné le droit d’effacer l’histoire de la Syrie ?", se multiplient ».
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Cet appel à soutenir les Afghanes est lancé par le journal le Soir. « Ne laissons pas les talibans effacer les femmes afghanes », s’exclame le quotidien belge. « Bannies de l’espace public, privées d’éducation, les Afghanes sont invisibilisées par le régime rétrograde des talibans, qui mettent ainsi en péril, l’avenir immédiat de leur pays », ajoute le Soir, qui s’indigne de voir les Afghanes « emmurées vivantes », « alors qu’un nouveau décret oblige à barricader toutes les fenêtres qui permettraient d’apercevoir des femmes chez elles. Une étape de plus dans une politique visant à leur effacement complet de la vie publique », déplore le journal. Quelles réactions de la part de la communauté internationale ? plusieurs pays ont mis en garde le régime des talibans contre un possible renvoi devant la Cour Internationale de Justice. « Autant d’initiatives salutaires », reconnaît le Soir, qui toutefois reste pessimiste, estimant que « pour les jeunes Afghanes, privées de leur avenir, le temps de la justice internationale risque d’être bien trop long. Les Iraniennes, elles, ont constaté que leurs droits n’ont fait que se détériorer au fil des décennies ». « Quant aux Syriennes », poursuit le Soir, « elles sont partagées entre espoir et inquiétude, elles retiennent leur souffle ».
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