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Bangladesh: les défis économiques du Premier ministre Muhammad Yunus

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Un mois après la démission de la Première ministre, partie en exil en Inde, le gouvernement intérimaire dirigé par Muhammad Yunus a la lourde tâche de relancer l’économie et de regagner la confiance des investisseurs.

Inflation galopante, dette publique multipliée par deux depuis 2020. L'économie bangladaise multiplie ces derniers mois les signes de faiblesse. En juin, les réserves de change ont atteint un niveau historiquement bas : le pays avait à peine de quoi payer l’équivalent de trois mois d’importations.

Les difficultés de l’industrie textile, moteur de l’économie, explique en partie ces chiffres. LeBangladesh est le deuxième exportateur mondial de vêtements. H&M, Zara, Lévis… Toutes les grandes marques de prêt-à-porter se fournissent dans les usines du pays. Le secteur emploie quatre millions de personnes et pèse pour 80 % des exportations.

Sauf que le modèle s’essouffle. Les ouvriers du textile ne sont plus prêts à travailler pour des salaires inférieurs à ceux des voisins du Bangladesh, comme l’ont montré les manifestations de l’automne 2023. Le Covid-19, puis la flambée des prix de l’énergie liée à la guerre en Ukraine ont aussi affecté l’industrie : les coûts de production dans les usines se sont envolés, alors que dans le même temps la baisse de la demande mondiale de vêtements a fait chuter les exportations et donc les rentrées de devises.

À lire aussiBangladesh: le responsable des élections démissionne quelques mois après un scrutin controversé

L’industrie textile fragilisée par la révolte de l’été 2024

Couvre-feu, coupure des communications, usines incendiées : le mouvement de protestation contre le rétablissement des quotas dans la fonction publique qui a renversé la Première ministre Sheikha Hasina le 5 août a fortement perturbé les chaines d’approvisionnement. Les pertes sont estimées à 150 millions de dollars par jour. Ce qui a déjà poussé certaines marques à quitter le Bangladesh.

Le départ de Sheikha Hasina a certes mis fin à la répression, mais des manifestants maintiennent la pression sur les autorités de transition. Le 4 septembre, 80 usines - dont une majorité dans l’industrie textile - ont été mises à l’arrêt avec toujours le même mot d'ordre : de meilleurs salaires et des embauches.

Selon les statistiques officielles, en 2022, environ 40 % des Bangladais âgés de 15 à 24 ans sont inactifs. Pour améliorer l’accès des jeunes au marché de l’emploi et freiner l’inflation, le gouvernement de Muhammad Yunus a missionné un groupe d’économistes. Leur « livre blanc », sorte d’audit de l’économie, doit être remis aux autorités de transition le 19 novembre.

En attendant, le gouvernement intérimaire s'attaque aux symboles des 15 années de pouvoir de la Première ministre, accusée de clientélisme et de corruption. Justice, banque centrale : plusieurs hauts responsables ont été remplacés à la mi-août.

À lire aussiBangladesh: la colère monte contre l'Inde, accusée de complicité avec Sheikh Hasina

Aide d’urgence et mission des États-Unis

Les autorités de transition ont déjà sollicité le FMI pour obtenir une aide d’urgence de 3 milliards de dollars, qui viendrait s’ajouter aux 4,7 milliards de dollars déjà reçus l’année dernière. D’après le Financial Times, les États-Unis s’apprêtent de leur côté à lancer des négociations en vue d’une aide au Bangladesh. Washington appelle les autorités à mettre en œuvre des réformes dans l’industrie, y compris la dépénalisation des syndicats. Des discussions sont annoncées à Dacca les 14 et 15 septembre.

Pour obtenir ces fonds, Muhammad Yunus va devoir donner des gages à ses partenaires et ramener la stabilité. Cela passe par des réformes et l'organisation d'élections libres et démocratiques.

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Inflation galopante, dette publique multipliée par deux depuis 2020. L'économie bangladaise multiplie ces derniers mois les signes de faiblesse. En juin, les réserves de change ont atteint un niveau historiquement bas : le pays avait à peine de quoi payer l’équivalent de trois mois d’importations.

Les difficultés de l’industrie textile, moteur de l’économie, explique en partie ces chiffres. LeBangladesh est le deuxième exportateur mondial de vêtements. H&M, Zara, Lévis… Toutes les grandes marques de prêt-à-porter se fournissent dans les usines du pays. Le secteur emploie quatre millions de personnes et pèse pour 80 % des exportations.

Sauf que le modèle s’essouffle. Les ouvriers du textile ne sont plus prêts à travailler pour des salaires inférieurs à ceux des voisins du Bangladesh, comme l’ont montré les manifestations de l’automne 2023. Le Covid-19, puis la flambée des prix de l’énergie liée à la guerre en Ukraine ont aussi affecté l’industrie : les coûts de production dans les usines se sont envolés, alors que dans le même temps la baisse de la demande mondiale de vêtements a fait chuter les exportations et donc les rentrées de devises.

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L’industrie textile fragilisée par la révolte de l’été 2024

Couvre-feu, coupure des communications, usines incendiées : le mouvement de protestation contre le rétablissement des quotas dans la fonction publique qui a renversé la Première ministre Sheikha Hasina le 5 août a fortement perturbé les chaines d’approvisionnement. Les pertes sont estimées à 150 millions de dollars par jour. Ce qui a déjà poussé certaines marques à quitter le Bangladesh.

Le départ de Sheikha Hasina a certes mis fin à la répression, mais des manifestants maintiennent la pression sur les autorités de transition. Le 4 septembre, 80 usines - dont une majorité dans l’industrie textile - ont été mises à l’arrêt avec toujours le même mot d'ordre : de meilleurs salaires et des embauches.

Selon les statistiques officielles, en 2022, environ 40 % des Bangladais âgés de 15 à 24 ans sont inactifs. Pour améliorer l’accès des jeunes au marché de l’emploi et freiner l’inflation, le gouvernement de Muhammad Yunus a missionné un groupe d’économistes. Leur « livre blanc », sorte d’audit de l’économie, doit être remis aux autorités de transition le 19 novembre.

En attendant, le gouvernement intérimaire s'attaque aux symboles des 15 années de pouvoir de la Première ministre, accusée de clientélisme et de corruption. Justice, banque centrale : plusieurs hauts responsables ont été remplacés à la mi-août.

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Aide d’urgence et mission des États-Unis

Les autorités de transition ont déjà sollicité le FMI pour obtenir une aide d’urgence de 3 milliards de dollars, qui viendrait s’ajouter aux 4,7 milliards de dollars déjà reçus l’année dernière. D’après le Financial Times, les États-Unis s’apprêtent de leur côté à lancer des négociations en vue d’une aide au Bangladesh. Washington appelle les autorités à mettre en œuvre des réformes dans l’industrie, y compris la dépénalisation des syndicats. Des discussions sont annoncées à Dacca les 14 et 15 septembre.

Pour obtenir ces fonds, Muhammad Yunus va devoir donner des gages à ses partenaires et ramener la stabilité. Cela passe par des réformes et l'organisation d'élections libres et démocratiques.

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