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Les entreprises occidentales poursuivent leur retrait de Russie au compte-goutte, dont le géant Unilever

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Le géant anglo-néerlandais des produits de grande consommation Unilever s’apprêterait à vendre sa filiale russe. L’exil des entreprises occidentales se poursuit, mais deux ans et demi après l’invasion de l’Ukraine, la moitié des entreprises étrangères présentes en Russie avant 2022 y sont toujours.

Depuis le début de la guerre, Unilever avait déjà fortement réduit ses activités ne vendant plus en Russie que des produits alimentaires et d’hygiène de première nécessité. Mais d’après la presse russe reprise par Reuters et le Financial Times, la multinationale n’aurait obtenu que début septembre l’autorisation des autorités russes de vendre ses actifs dans le pays qui comprennent notamment quatre usines.

Dans les premiers mois qui avaient suivi l'invasion russe, les entreprises européennes et américaines avaient massivement quitté le pays. Le départ spectaculaire de McDonald's dès le mois de mai 2022 avait marqué les esprits. Malgré tout, deux ans et demi plus tard, plus de la moitié des entreprises étrangères présentes en Russie avant 2022 y sont toujours, d’après le KSE Institute, une entité de l’université d’économie de Kiev qui tient rigoureusement les comptes.

Plus de 50 % des entreprises étrangères sont restées en Russie

Sur les près de 4 000 entreprises étrangères qu'elle a étudiées, 54 % précisément poursuivent leurs opérations en Russie. Évidemment ce n'est pas un tableau homogène : du côté des alliés de Moscou, 100 % des entreprises biélorusses ou iraniennes sont restées. A l’autre extrême, deux tiers des entreprises américaines et un peu moins de la moitié des entreprises européennes se sont retirées du pays. Entre les deux, 15 % des entreprises chinoises tout de même sont parties et parmi celles qui restent, on observe parfois un recul important de leur activité. Alibaba, par exemple, le concurrent chinois d'Amazon, reste techniquement implanté en Russie mais n'accepte plus le rouble et ne livre plus dans le pays.

Des chiffres qui cachent parfois une réalité plus complexe. Si on regarde les entreprises étrangères qui ont réalisé le plus de bénéfices en Russie en 2023, le tableau est très différent. Dans le top 10 on trouve seulement deux entreprises chinoises. Toutes les autres sont issues de pays alliés de Kiev : le cigarettier Philip Morris, les géants de l'agroalimentaire Pepsi et Mars côté américain, deux entreprises françaises : Auchan et Leroy Merlin, le Suisse Nestlé, la banque autrichienne Raiffeisen, et un cigarettier japonais.

Le Kremlin impose son prix aux entreprises occidentales

Sous la pression de plusieurs de ses alliés occidentaux, l’Ukraine avait renoncé début 2024 à rendre publique sa « liste noire » des entreprises étrangères installées en Russie. L’Ukraine leur reprochait de soutenir le régime de Poutine par avidité. Pour être juste, il faut aussi rappeler que pour les entreprises qui avaient beaucoup investi en Russie, le coût d'un départ est important. Les entreprises du secteur des nouvelles technologies dont l’activité est largement dématérialisée ont pu partir beaucoup plus facilement que celles qui ont des usines, des actifs fonciers et de nombreux employés dans le pays.

Surtout que le Kremlin impose ses conditions aux entreprises des pays considérés comme hostiles à Moscou. Pour Unilever, la presse parle d’un prix de vente pour sa filiale russe se situant dans une fourchette entre 350 et 500 millions de dollars, soit moitié moins que sa valeur estimée. Et il faut y ajouter une taxe de départ de 10 à 15 % à régler à l'Etat russe. En mars Reuters estimait que leur départ de Russie avait coûté plus de 100 milliards de dollars aux entreprises étrangères.

Les grands gagnants du départ des entreprises occidentales

La situation profite d’abord aux oligarques et aux proches du Kremlin qui rachètent à prix cassés les actifs des entreprises occidentales. Son nom n’a pas été confirmé officiellement. Mais d'après le FT, Unilever s’apprête à vendre ses actifs russes au groupe Arnest, propriété de l'homme d'affaires Alexeï Sagal devenu l'un des plus grands bénéficiaires de la guerre en Ukraine.

Au printemps 2022, Vladimir Poutine s'était ouvertement réjoui du départ des occidentaux y voyant une opportunité pour les entreprises russes. En réalité, dans certains secteurs clé comme l'automobile, la Russie est restée très dépendante des entreprises étrangères. Mais ce sont plutôt les Chinois et dans une moindre mesure les Iraniens qui ont profité du départ massif des Européens et des Américains.

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Depuis le début de la guerre, Unilever avait déjà fortement réduit ses activités ne vendant plus en Russie que des produits alimentaires et d’hygiène de première nécessité. Mais d’après la presse russe reprise par Reuters et le Financial Times, la multinationale n’aurait obtenu que début septembre l’autorisation des autorités russes de vendre ses actifs dans le pays qui comprennent notamment quatre usines.

Dans les premiers mois qui avaient suivi l'invasion russe, les entreprises européennes et américaines avaient massivement quitté le pays. Le départ spectaculaire de McDonald's dès le mois de mai 2022 avait marqué les esprits. Malgré tout, deux ans et demi plus tard, plus de la moitié des entreprises étrangères présentes en Russie avant 2022 y sont toujours, d’après le KSE Institute, une entité de l’université d’économie de Kiev qui tient rigoureusement les comptes.

Plus de 50 % des entreprises étrangères sont restées en Russie

Sur les près de 4 000 entreprises étrangères qu'elle a étudiées, 54 % précisément poursuivent leurs opérations en Russie. Évidemment ce n'est pas un tableau homogène : du côté des alliés de Moscou, 100 % des entreprises biélorusses ou iraniennes sont restées. A l’autre extrême, deux tiers des entreprises américaines et un peu moins de la moitié des entreprises européennes se sont retirées du pays. Entre les deux, 15 % des entreprises chinoises tout de même sont parties et parmi celles qui restent, on observe parfois un recul important de leur activité. Alibaba, par exemple, le concurrent chinois d'Amazon, reste techniquement implanté en Russie mais n'accepte plus le rouble et ne livre plus dans le pays.

Des chiffres qui cachent parfois une réalité plus complexe. Si on regarde les entreprises étrangères qui ont réalisé le plus de bénéfices en Russie en 2023, le tableau est très différent. Dans le top 10 on trouve seulement deux entreprises chinoises. Toutes les autres sont issues de pays alliés de Kiev : le cigarettier Philip Morris, les géants de l'agroalimentaire Pepsi et Mars côté américain, deux entreprises françaises : Auchan et Leroy Merlin, le Suisse Nestlé, la banque autrichienne Raiffeisen, et un cigarettier japonais.

Le Kremlin impose son prix aux entreprises occidentales

Sous la pression de plusieurs de ses alliés occidentaux, l’Ukraine avait renoncé début 2024 à rendre publique sa « liste noire » des entreprises étrangères installées en Russie. L’Ukraine leur reprochait de soutenir le régime de Poutine par avidité. Pour être juste, il faut aussi rappeler que pour les entreprises qui avaient beaucoup investi en Russie, le coût d'un départ est important. Les entreprises du secteur des nouvelles technologies dont l’activité est largement dématérialisée ont pu partir beaucoup plus facilement que celles qui ont des usines, des actifs fonciers et de nombreux employés dans le pays.

Surtout que le Kremlin impose ses conditions aux entreprises des pays considérés comme hostiles à Moscou. Pour Unilever, la presse parle d’un prix de vente pour sa filiale russe se situant dans une fourchette entre 350 et 500 millions de dollars, soit moitié moins que sa valeur estimée. Et il faut y ajouter une taxe de départ de 10 à 15 % à régler à l'Etat russe. En mars Reuters estimait que leur départ de Russie avait coûté plus de 100 milliards de dollars aux entreprises étrangères.

Les grands gagnants du départ des entreprises occidentales

La situation profite d’abord aux oligarques et aux proches du Kremlin qui rachètent à prix cassés les actifs des entreprises occidentales. Son nom n’a pas été confirmé officiellement. Mais d'après le FT, Unilever s’apprête à vendre ses actifs russes au groupe Arnest, propriété de l'homme d'affaires Alexeï Sagal devenu l'un des plus grands bénéficiaires de la guerre en Ukraine.

Au printemps 2022, Vladimir Poutine s'était ouvertement réjoui du départ des occidentaux y voyant une opportunité pour les entreprises russes. En réalité, dans certains secteurs clé comme l'automobile, la Russie est restée très dépendante des entreprises étrangères. Mais ce sont plutôt les Chinois et dans une moindre mesure les Iraniens qui ont profité du départ massif des Européens et des Américains.

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